Chou potager

LE CHOU POTAGER - BRASSICA OLERACEA

Cette espèce a donné naissance à un si grand nombre de variétés de formes et de qualités diverses, qu'il est très difficile aujourd'hui de se faire une idée exacte de la forme primitive. On rencontre cependant encore, à l'état sauvage, sur les côtes de l'Europe septentrionale, un Chou caractérisé par sa tige dressée, lisse et rameuse à feuilles charnues insensiblement décroissantes éparses le long de la tige et non comestibles ; les fleurs sont jaune pâle. D'après de Brébisson, on rencontrerait en France le Chou, A l'état subspontané, sur les falaises du Tréport et de Dieppe.  

Les variétés cultivées se rapportant à l'espèce Brassica oleracea sont très nombreuses et présentent les plus grandes variations de forme.

Usages. –Tous les Choux sont alimentaires pour l'homme ou les animaux.

Autrefois on a fait grand cas du Chou, auquel on attribuait des propriétés vraiment miraculeuses pour la guérison de toutes sortes de maladies  : on sait l'enthousiasme que les anciens professaient pour ce légume, auquel ils prêtaient à la fois le pouvoir de préserver de la peste, guérir les ulcères, dissiper l'ivresse, donner du lait aux nourrices, faciliter l'accouchement, rendre les viandes digestibles, etc. Les anciens juraient par le Chou; Caton en faisait une panacée ; le philosophe Chrysippe lui avait même consacré tout un volume.

Aujourd'hui le Chou doit être simplement considéré comme une plante alimentaire. Seul, le Chou rouge est employé en pharmacie, pour faire le sirop qui porte son nom.

Les Choux peuvent jusqu'à un certain point être rattachés à la catégorie des plantes ornementales. Certaines variétés de Brassica oleracea sont particulièrement remarquables par la forme des feuilles, chagrinées, découpées, incisées ou crépues, ainsi que par le coloris qui peut passer du rose au pourpre violet. Les plus distingués comme feuillage, cultivés en caisses ou en pots, peuvent parfois rendre service pour décorer des péristyles.

Au point de vue alimentaire, on peut diviser les Choux potagers en cinq sections.

1° CHOU CABUS ou CHOU POMMÉ (Brassica oleracea bullata). Dans cette variété, les réserves nutritives s'accumulent dans les feuilles qui, concaves, non découpées s'imbriquent les unes au-dessus des autres et restent serrées de façon à donner une tête globuleuse à l'extrémité de la tige généralement courte (fig. 214). C'est ce qu'on appelle la pomme du Chou. Les feuilles extérieures sont dures et vertes celles du centre blanches, très tendres par étiolement. Lorsqu'on laisse le Chou achever sur pied son évolution, les réserves nutritives entassées dans les feuilles sont utilisées pour le développement de la tige et de l'inflorescence. On obtient ainsi les graines pour le semis. C'est avant la floraison, lorsqu'elles sont très développées qu'on coupe les pommes qui servent à l'alimentation de l'homme.

 

Chou coeur de Boeuf.
Fig 214. Chou coeur de Boeuf.

Les variétés de Choux pommés sont très nombreuses : il yen a de très hâtives, d'autres le sont moins, d'autres enfin ne se forment qu'à l'arrière-saison et sont précieuses pour l'hiver. En voici quelques-unes parmi celles qui possèdent les meilleures qualités, classées par ordre de précocité : Choux-Express, d'York, Joanet (Nantais), Coeur de Boeuf (fig. 214), Non pareil, de Saint-Denis, de Brunswick à pied court, de Noël, etc.

Les Choux doivent être semés à des époques différentes suivant qu'ils sont hâtifs ou tardifs. Les Choux de printemps doivent être semés à la fin d'août, ceux d'été et d'automne en mars-avril, ceux d'hiver en mai-juin. On sème en pépinière et on repique en place, lorsque le plant est suffisamment développé.

2° CHOU DE MILAN OU CHOU FRISÉ (Brassica oleracea capitata). Dans cette variété, les feuilles sont tout d'abord réunies en tête sur le jeune

Chou de Milan (Brassica oleracea capitata)
Fig. 215. Chou de Milan (Brassica oleracea capitata)

pied, mais elles s'étalent ensuite (fig. 215) elles ne sont d'ailleurs point entières comme celles des Choux pommés, mais lobées et déchiquetées. Ces feuilles ordinairement vertes, peuvent être rouges ou panachées.

Les Choux de Milan et les Choux frisés comprennent un grand nombre de variétés utilisées pour l'alimentation de l'homme. Parmi celles-ci, les principales sont les Choux de Milan, de la Saint-Jean, des Vertus, le Chou à grosses côtes, les divers Choux frisés, etc.

A cette catégorie, on rattache les CHOUX DE BRUXELLES. Ici ce ne sont pas les feuilles qui sont comestibles, mais les bourgeons latéraux qui deviennent un réservoir où s'accumulent les sucs nourriciers de la plante (fig. 216). Selon l'époque du semis, on récolte le Chou de Bruxelles à l'automne ou à l'hiver.

A côté de la variété ordinaire très recommandable, il en existe d'autres plus petites, telles que le Chou de Bruxelles nain et le Chou de Bruxelles demi-nain, variété ne dépassant pas 65 centimètres de haut, très rustique et excessivement productive.

Chou de Bruxelles
Fig. 216. Chou de Bruxelles.

3° CHOUX VERTS NON POMMÉS ((Brassica oleracea acephala). On les appelle encore Choux fourragers ou Choux à vaches. Ces variétés à feuilles ondulées, plissées, quelquefois dédoublées ne formant pas de tête à tige généralement élevée, sont de précieuses plantes fourragères qui réussissent parfaitement bien dans les régions de l'Ouest du Centre et du Nord de la France. Leurs feuilles mélangées au foin forment une excellente nourriture pour le bétail. On ne connaît peut-être pas de plantes fourragères pouvant donner par hectare une masse herbacée plus grande que celle fournie par les Choux fourragers dans une terre convenablement fumée.

Les quatre variétés cultivées qui se rattachent à cette catégorie sont :

Le Chou branchu ou Chou du Poitou, appelé encore Chou à mille têtes, cultivé sur une grande échelle, dans les départements de l'Ouest ; c'est le plus productif de tous.

Le Chou cavalier ou Chou en arbre, très rustique, à tige toujours élevée.

Le Chou moellier, à très larges feuilles, à tige renflée dans sa partie médiane c'est le moins rustique des Choux à bestiaux.

4° Le Chou Caulet de Flandre ou Chou cavalier rouge ; plus productif que le Chou cavalier ordinaire auquel il ressemble beaucoup, s'en distinguant principalement par la couleur rougeâtre de ses pétioles. Cette variété est très cultivée dans le Nord où elle réussit bien.

Chou-fleur (Brassica oleracea botrytis)
Fig. 217. Chou-fleur (Brassica oleracea botrytis).

4° CHOUX-FLEURS ET BROCOLIS (Brassica oleracea botrytis). Dans les Choux-fleurs (fig. 217), c'est l'inflorescence tout entière qui devient comestible ; les réserves alimentaires s'accumulent dans les pédoncules floraux et dans les fleurs, avant leur épanouissement, pressées les unes contre les autres en un corymbe serré. Les Choux-fleurs prospèrent principalement dans les pays où l'atmosphère est humide et où la température moyenne est plus élevée que celle des environs de Paris. Tel est le cas de la Bretagne, qui fournit, à elle seule, la plus grande partie des Choux-fleurs consommés à Paris. A Roscoff, en particulier la culture des Choux-fleurs est surtout productive à clause du climat exceptionnel de cette partie de la Bretagne.

Le Chou brocoli remplace le Chou-fleur au printemps ; cette variété se distingue de la précédente par ses pédoncules moins épais, plus allongés et non serrés en un corymbe.

5° CHOU-RAVE (Brassica oleracea caulo-rapa ou Brassica oleracea gongyloïdes). Dans cette variété qui se rattache aux Choux précédents par ses caractères botaniques l'accumulation des sucs nourriciers se fait à la base de la tige, au-dessus de terre (fig. 218). On voit la tige de cette plante se terminer à sa partie inférieure par une sorte de grosse rave (d'où le nom de Chou rave) sortant du sol et non enfouie, portant sur ses flancs des cicatrices qui montrent après la chute des feuilles que des pétioles s'inséraient là que, par conséquent, le renflement alimentaire provient de la tige et non de la racine. Les Choux-raves, jeunes, à demi-formés, sont des légumes très délicats.

Parmi les meilleures variétés on peut citer le Chou-rave blanc hâtif de Vienne et le Chou-rave violet hâtif de Vienne, etc.

Chou-rave (Brassica oleracea caulo-rapa)
Fig. 218. Chou-rave (Brassica oleracea caulo-rapa).

Maladies des Choux. Les Choux sont exposés à de nombreuses maladies dues à la présence d'insectes ou de champignons parasites.

Les principaux insectes nuisibles pour les Choux sont :

Le Charançon du Chou (Ceutorynchus sulcicolis), coléoptère qui ronge les feuilles et les fleurs et dont la femelle pique la racine pour y déposer ses oeufs. Cette piqûre occasionne une sorte de galle où se développera la larve (fig. 219 à 221).

La Noctuelle du Chou (Mamestra brassicae), dont les chenilles percent les feuilles des choux et pénètrent au coeur de la plante. Ce sont surtout les choux cabus qui sont ainsi attaqués (fig. 222 et 223).

La noctuelle potagère (Hadena oleracea), qui s'attaque non seulement au chou, mais à presque toutes les plantes potagères.  


Insectes parasites des choux
Fig 219 à 226. Insectes parasites des choux

Le grand et le petit papillon du chou (Pieris brassicae et Pieris rapae (fig. 224 à 226).

La Punaise du chou (Pentatoma ornata) et le puceron du chou (Aphis brassicae) qui sucent la sève des feuilles.

La mouche du chou (Anthomya brassicae) qui s'attaque aux feuilles, etc.

Un des principaux champignons parasites des choux est le Cystopus caudidus, dont le mycélium se développe dans les feuilles.


D'après Merveilles de la Nature - Les plantes - Le monde des plantes, P. Constantin, 1880

Choux - Brassica

LES CHOUX - BRASSICA

Caractères. Les Choux sont des plantes herbacées annuelles, bisannuelles ou vivaces, ordinairement glabres et glauques, à feuilles radicales pinnatifides, pétiolées, à fleurs jaunes ou plus rarement blanches, disposées en grappes. Sépales dressés ou plus ou moins étalés, égaux ou les latéraux un peu bossus à la base. Le fruit est une silique allongée, linéaire, cylindrique, quelquefois très légèrement comprimée perpendiculairement à la cloison : les valves sont convexes et portent dorsalement une seule nervure. Stigmate tronqué ou bilobé. Graines unisériées subglobuleuses.

Distribution géographique. Le nombre des espèces appartenant au genre Brassica est de 85 environ. Dans ce nombre sont comprises des plantes, dont plusieurs auteurs ont formé des genres distincts comme, par exemple, les Moutardes, dont on a fait le genre Sinapis, mais qui doivent être considérées comme ne s'écartant point génériquement des Choux. Le genre Brassica est très abondamment représenté dans toute la région Méditerranéenne et se retrouve dans l'Asie tempérée et l'Afrique australe. On ne le connaît qu'à l'état cultivé en Australie et en Amérique.

Usages. Les Choux proprement dits (en mettant à part les Moutardes qui se rattachent au genre Brassica par les caractères botaniques mais s'en éloignent par les usages et les propriétés), sont des plantes alimentaires par suite de la mise en réserve de sucs nourriciers dans certaines parties de la plante. Parmi les nombreuses espèces et variétés de Choux qui sont cultivés dans nos potagers ou en grande culture, on peut trouver toutes les dispositions possibles de localisation des réserves nutritives dans les diverses parties de la plante. Ce sont les feuilles qui sont alimentaires chez les Choux pommés ou les Choux verts ; ce sont les inflorescences, chez les Choux-fleurs et les Brocolis ; le bas de la tige chez le Chou-rave ; la racine chez le Navet etc.

Parmi les nombreuses espèces que l'on rattache au genre Brassica, nous n'indiquerons ici que celles qui présentent un certain intérêt au point de vue alimentaire ou industriel. Par la culture, ces espèces ont donné naissance à un grand nombre de variétés et de races qui, au premier abord, semblent très différentes par leur port et par leur appareil végétatif. Voici quelles sont ces espèces, ainsi que leurs principales variétés cultivées.

1 - Brassica oleracea... bulbata, Choux pommés ou cabus capitala, Choux de Milan acephala, Choux verts non pommés botrytis, Choux-fleurs caula-rapa, Choux-raves

2 - Brassica napus... esculenta, Choux navet oleifera, Colza

3 - Brassica rapa... esculenta, Navet oleifera, Navette

D'après Merveilles de la Nature - Les plantes - Le monde des plantes, P. Constantin, 1880

Jardinage en mai

Jardinage en mai

On peut encore semer au mois de mai des betteraves, de la scorsonère, des concombres en pleine terre, surtout le cornichon : le chou-fleur dur et celui d'Angleterre, des cardons de Tours et d'Espagne ; des laitues pour pommer et des romaines ; quelques raves et radis, de la chicorée et scarole, du pourpier en pleine terre, des haricots de toutes espèces et des pois sans pareils, anglais, de Marly , de Clamart, carrés blancs, etc.

On sème le chanvre de Piémont, ainsi que le commun et le sorgo. On finit d'oeilletonner et planter les artichauts.

On peut semer encore quelques graines de fleurs d'automne : quarantaines, nigelles, thlaspis, doucettes ou miroirs devenus, delphinettes, etc. C'est le meilleur temps pour semer celle d'oeillet.

On sème des giroflées pour le printemps suivant.

D'après Manuel du Jardinier par V. Lucas, vers 1890

Voir : Jardinage en mai

Culture des Aubergines

AUBERGINE
Solanum Melongena L. — Solanum esculentum Dun.

Fam. des Solanacées.

SYNONYMES : Albergine, Ambergine, Béringène, Bréhème, Bringèle, Marignan, Mayenne, Mélanzane, Mélongène, Mérangène, Méringeane, Mérinjeane, Vérinjeane, Viadase, Viédase.

NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Egg-plant, Jew's apple. — ALL. Eierfrucht, Eierpflanze. — SUÉD. Ägg-fruckts-plantAubergine — FLAM. Eier-plant. — ITAI.. Petronciana, MelenzanAubergine — ESP. BerengenAubergine — PORT. BeringellAubergine — RUSSE Baklaïaïc. — POL. Jajko krzewiste. — JAP. Nasu, Nasubi.

Aubergine de mon potager
Aubergine de mon potager

Inde. — Annuelle. — Tige dressée, ramifiée, feuilles entières, oblongues, d'un vert grisâtre, plus ou moins poudreuses, souvent épineuses sur les nervures ; fleurs solitaires dans les aisselles des branches, courtement pédicellées, à corolle monopétale, d'un violet terne ; calice souvent épineux, se développant avec le fruit qui est une grosse baie charnue. Graine petite, déprimée, réniforme, jaunâtre, au nombre de 250 dans un gramme et pesant 500 grammes par litre ; sa durée germinative est de six ou sept ans.

CULTURE DE PLEINE TERRE. — Sous le climat de Paris, la culture de l'Aubergine ne peut réussir sans le secours de la chaleur artificielle. On sème d'ordinaire sur couche chaude en Février ou Mars et l'on repique également sur couche trois semaines à un mois plus tard. La mise en place, en pleine terre, des variétés hâtives élevées jusqu'à ce moment sur couche peut s'effectuer vers la fin de Mai, quand la terre est bien échauffée; les variétés tardives demandent à être plantées sur vieilles couches. Les Aubergines demandent une situation chaude et bien abritée, ainsi que des arrosements abondants; le paillage du sol est également à recommander. Il est facile dans les potagers d'amateurs d'avancer d'au moins un mois l'époque de production, en repiquant sur couche ordinaire, vers la mi-Avril, les plants les plus forts provenant des premiers semis.

CULTURE FORCÉE. — Dans la région de Paris, on sème d'ordinaire vers fin-Novembre, sur couche chaude entourée de réchauds et lorsque la chaleur se maintient entre 20 et 22 degrés centigrades. La levée des graines demande une huitaine de jours pendant lesquels il ne faut pas donner d'air; on couvre, au contraire, les châssis de paillassons que l'on double si la température l'exige ; après la levée, on enlève les paillassons pendant le jour et on les replace pour la nuit. Pour éviter à la fois la fonte et l'étiolement on aérera pendant les heures chaudes de la journée.

Au bout d'un mois ou lorsque les deux premières feuilles se sont développées, on repique toujours sur couche chaude, en laissant 0m08 à 0m10 entre chaque plant; on mouille et on tient les châssis fermés pendant quelques jours pour faciliter la reprise, en ombrant au besoin si le soleil se montre; la reprise effectuée, ou donne de l'air progressivement pour endurcir le plant et l'empêcher de s'étioler. Certains spécialistes pratiquent un second repiquage quinze jours après le premier, en écartant un peu plus les plants. Ce repiquage n'est pas absolument indispensable pour la réussite de cette culture ; mais, si l'on dispose de coffres en nombre suffisant, il ne faut pas hésiter à l'effectuer, le plant ne pouvant qu'y gagner.

Deux mois après le semis, on met en place sur couche dégageant environ 18 degrés de chaleur, et chargée de 0m20 d'un mélange en parties égales de fumier gras et de terre franche de jardin. Les plants, arrachés avec leur motte, sont disposés à raison de 6 ou 9 par châssis de 1m30. On arrose fortement et l'on tient les châssis fermés et couverts pendant deux ou trois jours pour assurer la reprise; celle-ci effectuée, il faut alors aérer le plus possible, pour obtenir des plantes naines, trapues et de belle venue. On peut utiliser les espaces laissés libres par des semis de Radis hâtifs ou par des repiquages de Laitues gottes ou autres variétés de Laitues à forcer.

Taille. — Dans la culture forcée, comme dans la culture ordinaire, il est indispensable pour obtenir de beaux fruits, bien développés, de soumettre les plantes à une taille raisonnée. Nombre de jardiniers se contentent de ne laisser qu'un nombre restreint de fruits par pied et de pincer vers la fin de l'été l'extrémité des tiges ; mais il est préférable de pincer la tige principale au-dessus de la deuxième fleur ou mieux du deuxième étage de fleurs, car l'Aubergine donne assez fréquemment des fleurs jumelles (quand ce cas se présente il faut en outre enlever une de ces fleurs), et on conserve quatre ou cinq branches en supprimant toutes les autres; les rejets qui se développent au pied de la plante seront aussi supprimés dès leur apparition. Les branches conservées sont, à leur tour, taillées au-dessus de la deuxième fleur, après quoi on supprime tous les bourgeons en ayant soin toutefois de ménager les tire-sève, c'est-à-dire les pousses terminales.

Les autres soins à donner n'ont rien de compliqué; il n'y a plus qu'à aérer et donner des arrosages chaque fois que cela sera nécessaire, à tuteurer les plants qui en auront besoin, à rehausser les coffres ainsi que les réchauds au fur et à mesure de la croissance des plants, à traiter ces derniers contre le Kermès, au moyen de pulvérisations à la nicotine étendue d'eau.

La récolte commence environ cinq mois après le semis; chaque plant peut donner, pendant un mois à six semaines, de dix à douze fruits. Au moyen de semis successifs faits à intervalle d'un mois environ, jusqu'au commencement de Mars, on peut s'assurer une production continue depuis Mai jusqu'en Août, époque à laquelle les premiers semis de variétés hâtives pour la culture de pleine terre commenceront à donner, ce qui prolongera la production jusqu'aux gelées.

CULTURE MÈRIDIONALE.— On sème en Février-Mars sur couche chaude ou sous bâche; on repique en pépinière sous châssis froid quand le plant a 3 ou 4 feuilles, puis on met à demeure en Mai-Juin en terre riche, bien fumée, en laissant 50 à 60 centimètres entre chaque pied. Les soins de taille sont les mêmes que ceux indiqués plus haut, avec cette différence qu'on laisse un peu plus de branches fructifères tout en allongeant légèrement les pincements.

Le semis en plein air, en terre bien préparée et située à bonne exposition, se pratique assez fréquemment et a lieu le plus souvent en Avril. On repique en place quand le plant a développé trois ou quatre feuilles.

L'Aubergine exige des arrosages fréquents pendant l'été et des sarclages répétés; il est bon également de pailler le sol.

ENGRAIS. — L'Aubergine se montre très sensible à l'action des engrais humains liquides. On a obtenu aussi d'excellents résultats dans les cultures importantes avec la formule suivante, complément à une demi-fumure au fumier.

Par are : Nitrate de soude 2 kil.  Superphosphate de chaux 3 kil. Chlorure de potassium 1 kil.

ENNEMIS. — Les limaces et les escargots s'attaquent aux jeunes plants, aux tiges, ainsi qu'aux fruits des sujets adultes.

Le Phytophthora infestans sévit parfois sur l'Aubergine, mais n'exerce généralement pas des ravages importants. Les pulvérisations aux bouillies cupriques, données préventivement, en empêchent l'apparition. Lorsque les plantes sent attaquées, les mêmes pulvérisations produisent le meilleur effet. La destruction par le feu des sujets trop atteints complète le traitement.

USAGE. — Le fruit se mange cuit de différentes manières. -- Les diverses variétés d'Aubergines sont très recherchées comme légumes dans les pays méridionaux.

AUBERGINE VIOLETTE LONGUE.
SYNONYME : Aubergine de Narbonne.
NOMS ETRANGERS : ANGL. Long purple egg-plant. — ALL. Lange violette blaue Eierfrucht.

Plante assez haute, atteignant en moyenne 0m60 à àm70. Tige verdâtre ou faiblement teintée de brun ; feuilles ovales, entières, un peu sinuées-lobées, munies de quelques épines violettes sur les nervures à la face supérieure ; les plus jeunes sont violacées à la base, les autres complètement vertes ; fleurs lilas, grandes, axillaires, à calice brun se développant beaucoup après la floraison, au point d'acquérir, à l'époque de la maturité, des dimensions trois ou quatre fois plus fortes qu'au moment de l'épanouissement de la fleur. Fruit ovale-oblong, un peu en forme de massue, plus renflé à l'extrémité qu'à la base, très lisse, vernissé, d'un violet pourpre foncé.

Chair assez ferme et compacte, renfermant peu de graines, bonne surtout quand le fruit n'a pas encore tout à fait atteint son entier développement. A maturité complète, il mesure environ 0m15 à 0m20 de longueur sur 0m06 à 0m08 de diamètre moyen. Un pied bien venu, de cette variété, peut porter de huit à dix fruits.

L'Aubergine violette longue est la plus recommandable pour les usages culinaires dans tous les pays où l'été est long et chaud. Il lui faut de cinq à six mois de végétation pour mûrir ses fruits ; elle est donc surtout appropriée aux pays méridionaux.

L'Aubergine noire de Nagasaki est très analogue, sinon tout à fait identique à l'Aubergine violette longue.

Aubergine violette longue.  
Aubergine violette longue.  

AUBERGINE VIOLETTE LONGUE HATIVE.
NOMS ETRANGERS. : ANGL. Early long purple egg-plant. — ALL. Lange violette frühe Eiertfrucht.

Sous-variété de l'Aubergine violette longue. Tige presque noire ; feuilles ovales, à peine épineuses, le pétiole et les nervures fortement teintés de violet à la face supérieure. L'ensemble du feuillage est plus grisâtre que dans l'Aubergine violette longue ; les fruits sont aussi gros que ceux de cette dernière, mais un peu moins longs, plus en forme de massue et d'un violet plus foncé.

Cette variété est l'une des meilleures à cultiver sous le climat de Paris, à cause de sa précocité.

AUBERGINE TRÈS HATIVE DE BARBENTANE.
NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Barbentane very early long purple egg-plaut. ALL. Sehr frühe blaue Barbentane Eierfrucht.

Tige noire ; feuilles ovales, généralement sinuées, d'un vert foncé grisâtre ; pétioles noirs ; nervures très colorées, surtout à la face supérieure, et faiblement épineuses à la face inférieure; fleurs grandes, violettes, à calice brun. Fruit mesurant 0m20 de long sur 0m05 à la partie la plus renflée, presque cylindrique et un peu pointu, de couleur très foncée, presque noire.

Aubergine très hâtive de Barbentane.  
Aubergine très hâtive de Barbentane.  

L'Aubergine de Barbentane offre l'avantage de pouvoir porter sur un même pied huit à dix fruits mûrissant bien, même dans les régions où l'été n'est pas très chaud. Elle est très précoce et c'est la plus productive des Aubergines pour la région parisienne.

AUBERGINE VIOLETTE NAINE TRÈS HATIVE.

NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Dwarf purple very early egg-plant. — ALL. Violette allerfrüheste Zwerg-Eierfrucht.

Aubergine violette naine très hâtive.  
Aubergine violette naine très hâtive.  

Variété très précoce, et par là même très précieuse pour notre climat. Plante ne dépassant pas 0m30 de hauteur, ramifiée, un peu grêle, à tige noire, raide ; fleurs violettes ; feuilles d'un vert un peu grisâtre, allongées et légèrement sinuées sur les bords, à nervures noires en dessus ; pétiole violet-noir, ainsi que les divisions du calice. Fruits de forme ovoïde, longs de 0m08 à 0m10, larges à l'extrémité de 0m05 à 0m06, nombreux, et d'un violet presque noir, mais mats, non vernissés comme ceux de l'Aubergine violette longue ; ils sont ordinairement bons à cueillir un mois au moins avant ceux de toutes les autres variétés, et l'on peut en laisser jusqu'à une douzaine sur un même pied.

Cette variété, en raison de sa petite taille, se prête particulièrement bien à la culture de primeur sous châssis.

Sous le nom d'Aubergine Délicatesse très hâtive nous avons autrefois cultivé une variété qui se rapproche beaucoup de l'Aubergine violette naine très hâtive.

AUBERGINE VIOLETTE RONDE.
NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Round purple egg-plant. — ALL. Runde violette blaue Eierfrucht.

Aubergine violette ronde.  
Aubergine violette ronde.  

Tige brunâtre, ainsi que les pétioles et les nervures des feuilles ; celles-ci sont assez amples, bien vertes, larges, peu sinuées sur les bords ; les nervures, violacées en dessus, portent quelques épines ; les pétioles en sont abondamment parsemés. Le fruit, très gros, et d'un violet plus pâle et plus terne que celui des variétés précédentes, n'est pas absolument rond, mais plutôt en forme de poire courte.

Variété plus tardive que les précédentes et, pour cette raison, convenant principalement aux régions méridionales. Un pied ne doit pas porter plus de trois ou quatre fruits.

 AUBERGINE VIOLETTE RONDE TRÈS GROSSE.
SYNONYMES : Aubergine monstrueuse de New-York. Aubergine améliorée deNew-York.
NOMS ÉTRANGERS : ANGL. (AM.) New York improved, large purple (spineless) egg-plant. ALL. RUnde violette New York sehr grosse Eierfrucht.

Aubergine violette ronde très grosse.
Aubergine violette ronde très grosse.

Plante vigoureuse, ne dépassant pas 0m50. Tige, pétioles et nervures légèrement brunâtres ; feuilles grandes, d'un vert mat, sinuées et sans épines ; fleurs grandes, lilas ; calice vert. Fruit presque sphérique, violet foncé vernissé, coloré même sous les divisions du calice ; chair ferme, contenant peu de graines.

Un peu tardive pour le climat de Paris ; mais, dans le Midi, il n'est pas rare d'en obtenir des fruits énormes atteignant, parfois le poids de deux kilos.

Pendant quelques années on a cultivé en Amérique une forme de l'Aubergine violette ronde très grosse à feuilles fortement épineuses. Elle paraît avoir disparu maintenant, sans doute en raison des inconvénients résultant de la présence des épines

AUBERGINE RONDE DE CHINE ou NOIRE DE PÉKIN.
NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Purple-black Pékin egg-plant. — ALL. Runde schwarze Peking Eierfrucht.

Aubergine ronde de Chine.  
Aubergine ronde de Chine.  

Plante vigoureuse, de 0m50 de hauteur, presque entièrement violet-noir ; feuilles légèrement épineuses sur les pétioles ; fleurs violettes. Fruit à peu près sphérique, de 0m12 à 0m15 de diamètre, d'un violet-noir lustré, présentant cette particularité que la peau reste complètement verte partout où les divisions du calice la recouvrent et la défendent de l'action du soleil.

Cette variété a peu d'intérêt pour le climat de Paris ; dans le Midi, au contraire, elle mûrit très bien et peut porter jusqu'à cinq ou six fruits par pied.

AUBERGINE BLANCHE LONGUE DE CHINE.
NOMS ÉTRANGERS : ANGL. Long white Chinese egg-plant. — ALL. Lange weisse Chinesische E.

Variété très distincte, à fruits blancs, longs d'environ 0m20, minces et presque toujours recourbés vers l'extrémité qui porte à terre. Plante tardive.

Récolte d'aubergines de mon potager
Récolte d'aubergines de mon potager

On connaît encore un grand nombre de variétés d'Aubergines, se rapprochant de celles que nous venons d'énumérer. Ce sont notamment :

Aubergine violette de Tokyo.  
Aubergine violette de Tokyo.  

Aubergine blanche. Plante aux oeufs.  
Aubergine blanche. Plante aux oeufs.  

Aubergine. de Catalogne. — Plante tardive, épineuse, se rapprochant de l'Aubergine. violette ronde.

Aubergine de Madras. — Plante originaire de l'Inde et introduite par la Société d'acclimatation ; n'est qu'une variété de l'Aubergine commune (Solanum Melongena var. Brissyal). Elle est surtout intéressante comme plante ornementale, quoiqu'on l'emploie, paraît-il, dans l'Inde comme légume. Ses fruits, très nombreux, oblongs et piriformes, présentent cette particularité d'être, sur le même pied, violacés, jaunes et verts, ainsi que panachés de blanc et de jaune. C'est, en tous cas, une forme très primitive, et nous avons trop de bonnes variétés améliorées pour la considérer autrement que comme une curiosité.

Aubergine de Murcie. — Fruit violet, rond, marqué de quelques côtes ; tige et feuilles épineuses ; feuilles plus lobées et nervures plus colorées que chez l'Aubergine violette ronde.

Aubergine extra-monstrueuse des Antilles. — Plante vigoureuse, tardive, sans épines ; fruits ressemblant à ceux de l'Aubergine violette ronde.

Aubergine panachée de la Guadeloupe. — • A fruits ovoïdes, striés en long de violet pâle sur fond blanc ; c'est une variété plutôt ornementale.

Aubergine du Thibet — Variété tardive, à fruit allongé, d'un blanc verdâtre, introduite il y a une soixantaine d'années ; a disparu des cultures.

Aubergine verte — Ne paraît pas une variété distincte et fixée. On trouve souvent, dans les Aubergines blanches, des fruits plus ou moins verdâtres ou panachés de vert.

Aubergine violette de Tokyo — Nous avons cultivé sous ce nom une plante naine, importée des environs de Tokyo, à fruits nombreux, piriformes, d'un violet presque noir ; elle s'est montrée très voisine de l'Aubergine violette naine très hâtive.

La culture de l'Aubergine est très répandue dans tous les pays tropicaux ou tempérés de l'Extrême-Orient ; il existe en IndoChine, entre autres variétés, une Aubergine verte et ronde, paraissant se rapprocher de celle appelée Ao-Nasu par les Japonais. Ces derniers possèdent un grand nombre de races assez perfectionnées, inférieures cependant aux nôtres.

Il en est de même en Chine. Nous avons cultivé sous le nom d'Aubergine Ta-houng-Tszé, une race bien fixée, assez tardive, à gros fruits courtement ovoïdes, et exactement intermédiaire entre l'Aubergine ronde de Chine et l'Aubergine monstrueuse de New- York.

D'après Les plantes potagères, description et culture des principaux légumes des climats tempérés - Vilmorin et Andrieux - 1925

Jardin

Jardin
JARDIN n. m. XIIe siècle. Probablement issu du gallo-roman (hortus) gardinus, « (jardin) enclos », lui-même issu du francique *gart, *gardo, « clôture ».

1. Lieu découvert, ordinairement clos, le plus souvent attenant à une habitation, dans lequel on cultive des légumes, on plante des fleurs, des arbres, etc. Une maison entourée d'un jardin. Jardin potager, fruitier. Les produits, les fruits du jardin. Jardin ouvrier ou familial, se dit de petits potagers loués à des familles aux revenus modestes. Un jardin de curé, voir Curé. Jardin d'agrément, où l'on cultive des fleurs, des plantes d'ornement. Travailler, jouer au jardin, dans le jardin. Faire un tour de jardin. Chaises, tables de jardin. Jardin d'hiver, voir Hiver. Jardin public, aménagé dans une ville et ouvert aux promeneurs. Les allées, les pelouses d'un jardin. Le jardin du Luxembourg, le Jardin des Plantes, à Paris. Jardin botanique, voir Botanique. Jardin alpin, où sont cultivées des plantes de haute montagne. Jardin zoologique, où l'on élève des animaux, notamment exotiques, pour l'étude scientifique et la curiosité des visiteurs. Jardin d'acclimatation, voir ce mot. Jardin suspendu, disposé en terrasses élevées. Les jardins suspendus de Babylone comptaient parmi les sept merveilles du monde. Jardin à la française, dessiné selon des figures géométriques et symétriques, et où sont ménagées de larges perspectives. Les jardins à la française s'inspirent des jardins italiens de la Renaissance. Les jardins à la française de Vaux-le-Vicomte, de Versailles. Jardin anglais ou à l'anglaise, qui offre l'apparence d'une nature agreste par sa diversité, ses lignes sinueuses, ses vallonnements. Jardin japonais, orné de ponts, de kiosques, dans le style particulier à ce pays ; se dit aussi d'un jardin miniature composé de plantes grasses, d'arbres nains, de cailloux colorés, et disposé parfois dans une coupe de céramique. Spécialt. Le jardin d'Épicure, celui où Épicure, à Athènes, dispensait son enseignement ; par méton., le Jardin, l'école philosophique d'Épicure et de ses disciples. Le jardin des Oliviers, où le Christ passa sa dernière nuit en prière, avant d'être livré par Judas.

2. Par ext. Contrée riche et fertile, aux cultures très variées et au paysage harmonieux. La Touraine est appelée le jardin de la France. MYTH. GRECQ. Le jardin des Hespérides, où les nymphes Hespérides gardaient avec l'aide d'un dragon l'arbre qui produisait des pommes d'or. - ÉCRITURE SAINTE. Le jardin d'Éden, le paradis terrestre où vivaient Adam et Ève avant d'en être chassés.

3. Spécialt. Jardin d'enfants, se dit d'établissements ou de classes accueillant de très jeunes enfants. Le Jardin des racines grecques, nom donné par les grammairiens de Port-Royal à un recueil méthodique et versifié des mots fondamentaux de la langue grecque. Jardin s'emploie parfois par extension dans le titre de certains recueils composés sur ce modèle.

4. Locutions et expressions. Disposer d'une chose comme des choux de son jardin, comme si on en était le maître, le possesseur. Fig. Jardin secret, se dit de sentiments, de pensées, de goûts dont on préserve l'intimité. La poésie est son jardin secret. Jeter une pierre, des pierres dans le jardin de quelqu'un, mêler dans une conversation, un discours, des paroles qui l'attaquent directement. C'est une pierre dans son jardin, une remarque désobligeante à son égard. Spécialt. FAUCONNERIE. Donner le jardin à l'oiseau, voir Jardiner. - THÉÂTRE. Côté jardin, désigne par convention la gauche de la scène pour le spectateur, par opposition au Côté cour. Expr. proverbiale empruntée au Candide de Voltaire. Il faut cultiver notre jardin, l'homme doit s'adonner aux tâches qui sont à sa portée, de sa compétence, sans se soucier du reste du monde ou perdre son temps en vaines spéculations. Titres célèbres : Le Jardin des délices terrestres, triptyque de Jérôme Bosch (vers 1500) ; Le Jardin des supplices, d'Octave Mirbeau (1899) ; Jardins sous la pluie, pièce pour piano de Claude Debussy (1904) ; Un jardin sur l'Oronte, de Maurice Barrès (1922).

D'après le dictionnaire de l'Académie française 9ème édition

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JARDIN, s. m. (Arts.) lieu artistement planté et cultivé, soit pour nos besoins, soit pour nos plaisirs.

On a composé les jardins, suivant leur étendue, de potagers pour les légumes, de vergers pour les arbres fruitiers, de parterres pour les fleurs, de bois de haute futaie pour le couvert. On les a embellis de terrasses, d'allées, de bosquets, de jets d'eau, de statues, de boulingrins, pour les promenades, la fraîcheur, et les autres apanages du luxe ou du goût. Aussi le nom de jardin se prend en hébreu pour un lieu délicieux, planté d'arbres ; c'est ce que désigne le mot de jardin d'Eden. Le terme grec de paradis, signifie la même chose. Delà vient encore que le nom de jardin a été appliqué à des pays fertiles, agréables et bien cultivés; c'est ainsi qu'Athénée donne ce nom à une contrée de la Sicile auprès de Palerme ; la Touraine est nommée le jardin de la France par la même raison.

Il est quelquefois parlé, dans l'Ecriture sainte, des jardins du roi, situés au pied des murs de Jérusalem. Il y avait chez les Juifs des jardins consacrés à Vénus, à Adonis. Isaïe, chap. j, vers 29, reproche à ce peuple les scandales et les actes d'idolâtrie qu'il y commettait.

L'antiquité vante comme une des merveilles du monde, les jardins suspendus de Sémiramis ou de Babylone.

Les rois de Perse se plaisaient fort à briller par la dépense de leurs jardins ; et les satrapes, à l'imitation de leurs maîtres, en avaient dans les provinces de leur district, d'une étendue prodigieuse, clos de murs, en forme de parcs, dans lesquels ils enfermaient toutes sortes de bêtes pour la chasse. Xénophon nous parle de la beauté des jardins que Pharnabase fit à Dascyle.

Ammien Marcellin rapporte que ceux des Romains, dans le temps de leur opulence, étaient, pour me servir de ses expressions, instar villarum, quibus vivaria includi solebant. On y prisait entre autres pour leur magnificence, les jardins de Pompée, de Luculle, et de Mécène. Ils n'offraient pas seulement en spectacle au milieu de Rome des terres labourables, des viviers, des vergers, des potagers, des parterres, mais de superbes palais et de grands lieux de plaisance, ou maisons champêtres faites pour s'y reposer agréablement du tumulte des affaires. Jam quidem, dit Pline, liv. 29. ch. 4. hortorum nomine, in ipsâ urbe, delicias, agros, villasque possident. Le même goût continue de régner dans Rome moderne, appauvrie et dépeuplée.

Ce fut Cn. Marius, dont il reste quelques lettres à Cicéron, et qu'on nommait par excellence l'ami d'Auguste, qui enseigna le premier aux Romains le raffinement du jardinage, l'art de greffer et de multiplier quelques uns des fruits étrangers des plus recherchés et des plus curieux. Il introduisit aussi la méthode de tailler les arbres et les bosquets dans des formes régulières. Il passa la fin de ses jours dans un de ces lieux de plaisance de Rome, dont nous venons de parler, où il employait son temps et ses études au progrès des plantations, aussi bien qu'à raffiner sur la délicatesse d'une vie splendide et luxurieuse, qui était le goût général de son siècle. Enfin il écrivit, sur les jardins et l'agriculture, plusieurs livres mentionnés par Columelle et autres auteurs de la vie rustique qui parurent après lui.

Les Français si longtemps plongés dans la barbarie, n'ont point eu d'idées de la décoration des jardins ni du jardinage, avant le siècle de Louis XIV. C'est sous ce prince que cet art fut d'un côté créé, perfectionné par la Quintinie pour l'utile, et par le Nôtre pour l'agréable. Arrêtons-nous à faire connaître ces deux hommes rares.

Jean de la Quintinie, né près de Poitiers en 1626, vint à Paris s'attacher au barreau, et s'y distingua; mais sa passion pour l'Agriculture l'emporta sur toute autre étude; après avoir acquis la théorie de l'art, il fit un voyage en Italie pour s'y perfectionner, et de retour il ne songea plus qu'à joindre la pratique aux préceptes. Il trouva, par ses expériences, ce qu'on ne savait pas encore en France, qu'un arbre transplanté ne prend de nourriture que par les racines qu'il a poussées depuis qu'il est replanté, et qui sont comme autant de bouches par lesquelles il reçoit l'humeur nourricière de la terre. Il suit delà qu'au lieu de conserver les anciennes petites racines, quand on transplante un arbre, il faut les couper, parce qu'ordinairement elles se sèchent et se moisissent.

La Quintinie découvrit encore la méthode de tailler fructueusement les arbres. Avant lui nous ne songions, en taillant un arbre, qu'à lui donner une belle forme, et le dégager des branches qui l'offusquent. Il a su, il nous a enseigné ce qu'il fallait faire pour contraindre un arbre à donner du fruit, et à en donner aux endroits où l'on veut qu'il en vienne, même à le répandre également sur toutes ses branches.

Il prétendait, et l'expérience le confirme, qu'un arbre qui a trop de vigueur ne pousse ordinairement que des rameaux et des feuilles; qu'il faut réprimer avec adresse la forte pente qu'il a à ne travailler que pour sa propre utilité; qu'il faut lui couper de certaines grosses branches, où il porte presque toute sa sève, et l'obliger par ce moyen à nourrir les autres branches faibles et comme délaissées, parce que ce sont les seules qui fournissent du fruit en abondance.

Ainsi la Quintinie apprit de la nature, Des utiles jardins l'agréable culture.

Charles II. roi d'Angleterre, lui donna beaucoup de marques de son estime dans des voyages qu'il fit à Londres. Il lui offrit une pension très considérable pour se l'attacher; mais l'espérance de s'avancer pour le moins autant dans son pays, l'empêcha d'accepter ces offres avantageuses. Il ne se trompa pas; M. Colbert le nomma directeur des jardins fruitiers et potagers de toutes les maisons royales; et cette nouvelle charge fut créée en sa faveur.

André le Nôtre, né à Paris en 1625, mort en 1700, était un de ces génies créateurs, doué par la nature d'un goût et d'une sagacité singulière, pour la distribution et l'embellissement des jardins. Il n'a jamais eu d'égal en cette partie, et n'a point encore trouvé de maître. On vit sans cesse éclore, sous le crayon de cet homme unique en son genre, mille compositions admirables, et nous devons à lui seul toutes les merveilles qui font les délices de nos maisons royales et de plaisance.

Cependant depuis la mort de ce célèbre artiste, l'art de son invention a étrangement dégénéré parmi nous, et de tous les arts de goût, c'est peut - être celui qui a le plus perdu de nos jours. Loin d'avoir enchéri sur ses grandes et belles idées, nous avons laissé tomber absolument le bon goût, dont il nous avait donné l'exemple et les principes; nous ne savons plus faire aucune de ces choses, dans lesquelles il excellait, des jardins tels que celui des Tuileries, des terrasses comme celle de Saint-Germain en Laye, des boulingrins comme à Trianon, des portiques naturels comme à Marly, des treillages comme à Chantilly, des promenades comme celles de Meudon, des parterres du Tibre, ni finalement des parterres d'eau comme ceux de Versailles.

Qu'on blâme, si l'on veut, la situation de ce dernier château, ce n'est point la faute de le Nôtre; il ne s'agit ici que de ses jardins. Qu'on dise que les richesses prodiguées dans cet endroit stérile y siéent aussi mal que la frisure et les pompons à un laid visage; il sera toujours vrai qu'il a fallu beaucoup d'art, de génie et d'intelligence, pour embellir, à un point singulier de perfection, un des plus incultes lieux du royaume.

Jetons sans partialité les yeux sur notre siècle. Comment décorons-nous aujourd'hui les plus belles situations de notre choix, et dont le Nôtre aurait su tirer des merveilles? Nous y employons un goût ridicule et mesquin. Les grandes allées droites nous paraissent insipides; les palissades, froides et uniformes; nous aimons à pratiquer des allées tortueuses, des parterres chantournés, et des bosquets découpés en pompons; les plus grands lieux sont occupés par de petites parties toujours ornées sans grâce, sans noblesse et sans simplicité. Les corbeilles de fleurs, fanées au bout de quelques jours, ont pris la place des parterres durables; l'on voit partout des vases de terre cuite, des magots chinois, des bambochades, et autres pareils ouvrages de sculpture d'une exécution médiocre, qui nous prouvent assez clairement que la frivolité a étendu son empire sur toutes nos productions en ce genre.

Il n'en est pas de même d'une nation voisine, chez qui les jardins de bon goût sont aussi communs, que les magnifiques palais y sont rares. En Angleterre, ces sortes de promenades, praticables en tout temps, semblent faites pour être l'asile d'un plaisir doux et serein; le corps s'y délasse, l'esprit s'y distrait, les yeux y sont enchantés par le vert du gazon et des boulingrins; la variété des fleurs y flatte agréablement l'odorat et la vue. On n'affecte point de prodiguer dans ces lieux-là, je ne dis pas les petits, mais même les plus beaux ouvrages de l'art. La seule nature modestement parée, et jamais fardée, y étale ses ornements et ses bienfaits. Profitons de ses libéralités, et contentons-nous d'employer l'industrie à varier ses spectacles. Que les eaux fassent naître les bosquets et les embellissent! Que les ombrages des bois endorment les ruisseaux dans un lit de verdure! Appelons les oiseaux dans ces endroits de délices; leurs concerts y attireront les hommes, et feront cent fois mieux l'éloge d'un goût de sentiment, que le marbre et le bronze, dont l'étalage ne produit qu'une admiration stupide.

D'après l'Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot et d'Alembert, 1751 à 1772

Jardinage en avril

Jardinage en avril
On sème la scorsonère, le salsifis et les betteraves ; ces racines tendres à la gelée, semées précédemment, pourraient périr.

On sème de la poirée blonde à replanter pour manger en cardes ; on sème les cardons d'Espagne et de Tours, la chicorée sauvage pour blanchir l'hiver.

On sème des pois-goulus, nains et à rames, le pois carré vert pour faire sécher, et d'autres espèces ; des fèves de marais. On commence les semailles des haricots. Il est bon de semer une partie de ses giraumons, potirons, courges, etc.

On sème des épinards à l'ombre, des laitues pour pommer, comme Versailles, mousseronne, Italie, royale, etc., des romaines. Semer sur terre, en bonne exposition, du pourpier doré, du céleri, de l'oseille, soit en planche, soit par rayons ; des raves, des radis blancs, rouges et de petits radis gris ; du cresson, de la chicorée sauvage, du persil, etc. On continue de semer les choux-fleurs et surtout le dur.

On peut semer encore de l'ognon, de la ciboule, du poireau, enfin tous les légumes qui auraient manqué, ou qu'on n'aurait point semés dans le mois précèdent.

Planter des asperges et regarnir celles qui paraissent avoir manqué ; planter les artichauts.

On continue de semer encore toutes les espèces de graines de fleurs annuelles ; mais on élève surtout diverses espèces qu'on ne pouvait encore semer en mars, au moins sans châssis, le réséda, les deux tagettes de différentes nuances, les merveilles, le séneçon d'Afrique, les scabieuses, les ancolies, etc. On sème aussi des passe-roses.

On plante encore les tubéreuses doubles et simples,l'oeillet d'Espagne, l'oeillet de poète, la julienne double,la croix de Jérusalem, des renoncules-bassin ou boutonsd'or, la barbarée, etc.

On sème le maïs, le panais, et l'on continue à semer les mars, si l'on se trouve retardé.

D'après Manuel du Jardinier par V. Lucas, vers 1890

Voir : Jardinage en avril

Jardinage en mars

Jardinage en mars
Les semences de février se répètent en mars sur de nouvelles couches, soit pour l'usage, soit pour remplacer le plant qui aurait manqué ou pour y succéder. Ce mois est celui où l'on sème le plus de verdures, de racines et autres légumes en pleine terre : l'arroche, la poirée, l'oseille, la carotte, le panais, le navet printanier, les différents ognons, les raves et radis quelques scorsonères et salsifis ; enfin, épinard, cerfeuil, cresson, corne-de-cerf, capucines, pourpier, etc.

Elever différentes laitues et romaines, du chou-fleur tendre, du cardon.

Planter des pois, des fèves de marais, grosses et petites, et risquer quelques haricots.

Semer des asperges en pleine terre, et planter les griffes qui se vendent au cent. On élève sur couche le chilé ou poivre-long, la nigelle épicée, la mélongène, la moldavique, qu'on destine à être placées sur couches ou sur des ados de terreau; on y sème aussi des pervenches rosés, la sensitive, la glaciale, le camara, pour les élever en pots, de même que les tubéreuses doubles et simples qu'on y plante en pots. Les fleurs d'automne se sèment au pied d'un mur au midi dans du terreau, la balsamine, les reines-marguerites, le soucis, les amarantoïdes, les passe-velours, les tagettes dites rosés et oeillets d'Inde, les merveilles ou belles-de-nuit, l'oeillet de la Chine, le liseron des Indes ou la belle-du-jour.

Séparer et replanter les pâquerettes, les hépatiques, les juliennes doubles, oeillet d'Espagne, lychnide ou croix de Jérusalem, boutons d'or, campanules doubles, etc.

Replanter le baume, le thym, la lavande, le romarin, l'hysope, etc. On fait en ce mois les semailles du soucrillon, du froment de Smyrne et des prairies artificielles, ainsi que de tout ce qu'ou nomme les mars. Achever les plantations d'arbres et d'arbustes, si elles ne le sont pas. On fait les plantations de la plupart des fraisiers pour produire dans l'année suivante seulement, et non dans la même année.

D'après Manuel du Jardinier par V. Lucas, vers 1890

Voir : Jardinage en mars

Jardinage en février

Jardinage en février
Si la terre n'est ni gelée, ni couverte de neige, on continue à semer sur couche, les petites salades et leurs fournitures, les radis, mêlés, si l'on veut, de carottes,de navets, et de panais. Dans les terrains chauds,on sème les ognons de primeur, le poireau, la ciboule, des pois, des fèves de marais ; semer du persil ; risquer la scorsonère, les chervis, pour les replanter lorsqu'ils ont quelques centimètres de longueur, ils en deviendront beaucoup plus beaux.

Semer sur couche fort dru des pois-michauds, pour replanter sur une autre couche, en mars ; des haricots et pois sur couche en mannequin pour les remettre en terre et succéder aux autres. Semer sur les couches, dont la chaleur se passe, du chou-fleur, brocolis, chou-pommé, chou de Milan, pour les avancer et replanter au mois de mars en place. On élève aussi, sur couche, du plant de chicorée et de scarole pour l'été, des laitues gotte, brune, mousseronne, crêpe, surtout des laitues hollandaises et de Versailles, qu'on repique en place en pleine terre ; élever aussi du plant de romaine.

Planter en terrain léger de l'échalote, de l'ail et de la rocambole. Commencer à planter des pommes de terre et patates, des topinambours.

Semer sur couche, sous châssis, des melons et cantaloux, qu'il faudra replanter deux fois sous cloche ou châssis. Sur la fin du mois, semer des melons maraîchers et autres tardifs, que l'on ne replantera qu'une seule fois, et des concombres. Semer de la graine d'asperges en pleine terre. Semer toutes sortes de graines d'arbres, comme les glands, les châtaignes, les graines d'ormes, de troène, de sycomore, de tilleul de Hollande, de pin, de pin de Hollande, de sapin, de sapin de Piémont, d'aubépine,etc. Les baies de laurier, de houx, d'if, et diverses graines d'arbustes à fleurs ; les faire germer dans le sable pour la plupart, si on ne les a pas mises enterre pendant l'hiver.

Planter toutes les espèces d'arbres à fruits, d'arbres de forêts, et toutes les espèces d'arbustes qui s'accommodent de notre climat.

Continuer de planter des anémones et renoncules. Semer des graines d'auricules, dans des caisses de terre légère, mêlée de bois ou de feuilles pourries ; les mettre à l'ombre, et arroser peu et souvent ; des graines de primevères, fort épais, dans une côtière au nord. Semer les fraises, si on ne l'a pas fait en août. Semer sur couche des basilics et plusieurs fleurs d'été, tricolors, ambrettes, amarantes, roses trémières, ou passeroses, delphinettes ou pieds-d'alouette, campanules, oeillets de poète, giroflées, quarantaines, thlaspis, etc. Semer les pépins d'orange et de citron. Faire des boutures de toutes nos espèces d'arbustes.

D'après Manuel du Jardinier par V. Lucas, vers 1890

Voir : Jardinage en février

Glaïeul

Glaïeul
gladiolus communis

Glaïeul

Le nom de cette plante lui vient de la forme de ses feuilles, qui ressemble à un petit couteau, en latin gladiolus. C'est un ognon qui n'est pas plus gros que celui du crocus, et qui a beaucoup de ressemblance avec lui. Il s'élève à environ 50 centimètres. Ses fleurs, en entonnoir, paraissent en mai le long de sa tige. L'ognon se plante en octobre et peut rester plusieurs années en terre. Il se plaît partout.

Les glaïeuls du Cap nous offrent plusieurs variétés qui sont :
- Le glaïeul de Maroc.
- Le glaïeul plicatus.
- Le glaïeul tristis.
- Le glaïeul couleur de chair.
- Le glaïeul lilas.
- Le glaïeul grand corail.
- Le glaïeul cardinalis.
- Le glaïeul pyramidalis.
- Le glaïeul odorant, etc.

On a obtenu par des semis, une quantité considérable de glaïeuls, ces diverses variétés se cultivent toutes de même, on rentre les ognons avant les gelées, pour les remettre en terre au mois de mai, leurs fleurs ne paraissent que vers la fin d'août. Ces variétés produisent un fort bel effet sur leurs tiges et principalement dans des bouquets.

D'après Manuel du Jardinier par V. Lucas, vers 1890

Voir : Glaïeuls hybrides

Aster

Aster
On a donné ce nom à plusieurs plantes radiées, c'est-à-dire qui ont des rayons. Aster signifie un astre auquel on suppose des rayons. Il y en a un grand nombre. Voici les plus connus. L'oculus christi, l'aster de Sibérie, de la Nouvelle-Angleterre, tardif, à grandes fleurs, maritime, misère. Tous ces asters fleurissent vers la fin de l'été. Le bleu violet est la couleur ordinaire de ces plantes. Il y en à cependant de jaunes et de blanches. L'aster blanc vient très haut et quand les fleurs veulent se passer, elles prennent un ton rosacé. On les multiplie en séparant les pied en automne. Ils ne craignent aucune intempérie de saisons : toute terre et toute exposition leur conviennent.

D'après Manuel du Jardinier par V. Lucas, vers 1890

Voir : Aster

Ancolie

Ancolie
Aquilegia vulgaris.

Ancolie

Plante vivace de pleine terre qui fleurit au mois de mai. Il y en a de deux espèces, la simple et la double.

Quand on a mis cette plante en terre, même assez médiocre, elle n'exige aucun soin. Elle dure plusieurs années. On peut la multiplier en séparant les pieds ; mais il vaut mieux la semer pour avoir des variétés. Elle ne fleurit que la troisième année, quelquefois la seconde. D'ailleurs, elle se sème d'elle-même si l'on a l'attention de laisser mûrir la graine. Au printemps suivant, en nettoyant le jardin, on relève les jeunes plants qu'on trouve, et on les place dans un canton à part. Les fleurs sont ou violettes foncées, ou claires, ou couleur de chair, ou rosé tendre, ou blanches ; elles font beaucoup d'effet dans un parterre

D'après Manuel du Jardinier par V. Lucas, vers 1890


Voir : Ancolie des jardins

Plantes bulbeuses

Plantes bulbeuses
Amaryllis

Anémone

Balisier

Bégonia

Boussingaultie

Caladium comestible

Crocus vernus

Cyclamen de Perse

Dielytra spectabilis

Freesia refracta

Glaïeul
Hellébore

Iris

Ixia

Jacinthe d'Orient

Jacinthe romaine

Jonquille

Lis blanc

Montbretia

Muguet de mai

Muscari odorant

Narcisse

Oxallis deppei

Perce-neige

Pivoine officinale

Renoncule

Safran d'automne

Scille

Tritoma uvaria

Tubéreuse des jardins

Tulipe des fleuristes